All Saints

Interview

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Une décennie après leur dernier LP Studio One, All Saints ont annoncé leur retour ce jour de l’An, et nous ont livré un ‘comeback single’ déchirant dans ‘One Strike’. Nous avons rencontré Shaznay Lewis et Nicole Appleton pour leur parler de la décision du groupe de se reformer et puis pour discuter des inspirations derrière leur quatrième album super-attendu, Red Flag.

Re-bienvenue les filles! Vous devez vraiment le ressentir tout cet amour?

Nicole Appleton : Oui, c’est énorme, c’est trop sympa.

Cela fait longtemps que vous aviez cette idée de faire ce grand retour?

NA : Il y a quelques années, on a fait la première partie de la tournée des Backstreet Boys, Ils nous ont contacté parce qu’ils voulaient qu’on la fasse. On a tout de suite dit oui, parce qu’auparavant, on n’a pas vraiment eu beaucoup d’opportunités de faire des prestations. Alors cela nous semblait super facile à faire; c’était tout ce qu’ils demandaient de nous, rien de plus. Donc on a fait cela et on s’est vraiment amusées – on avait l’impression de s’être enfuies pour entrer dans un cirque. On s’amuse tellement bien ensemble, on voulait que ça ne s’arrête jamais. On adorait l’idée de faire des prestations ensemble, de chanter plus souvent, alors notre manager a proposé l’idée d’enregistrer ce nouvel album et puis on s’est dit ben, pourquoi pas?

Et ce genre de rapport que vous avez entre vous n’est pas facile à trouver. Est-ce qu’il est possible de vous imaginez faisant partie d’un groupe différent?

NA : Non, on a toujours dit qu’on le ferait jamais avec quiconque d’autre. Même si l’une de nous quitte le groupe, cela ne serait jamais une possibilité. C’est nous quatre ensemble.

L’industrie a beaucoup changé depuis vos débuts sur la scène. Est-ce que vous trouvez que c’est un environnement plus positif pour les femmes ces jours-ci?

Shaznay Lewis : Il y a quelques trucs qui sont arrivées. Les réseaux sociaux sont supers, et c’est sympa d’avoir la possibilité d’être directement en contact avec les gens: il y a plus cette personne intermédiaire, l’artiste a sa propre voix. Je pense aussi en termes d’artistes féminines, à travers les années il y a eu tellement de femmes qui se sont établies sur la scène, qui ont vraiment changé la donne. Je les respecte beaucoup. J’adore Adele, elle est toujours elle-même, j’adore aussi les artistes comme Taylor Swift qui n’ont pas peur de changer la donne. Il y a tellement de femmes fortes dans l’industrie maintenant et j’adore ça. Dans un monde comme celui-ci – et puis dans l’industrie dans laquelle on travaille – c’est super important que l’on soit des femmes fortes.

Cela vous fera quoi de remonter sur scène?

NA : On a hâte, dès qu’on entend le mot ‘prestation’! Si vous y pensez, ça fait longtemps qu’on est dans l’industrie, mais je ne pense pas que nous connaissons notre public 100%, donc lorsque l’on fera notre concert en avril ça sera énorme pour nous. Cela sera seulement la seconde fois qu’on aura fait notre propre concert à nous, on va en profiter, et puis aussi nous rapprocher des gens qui nous ont suivies toutes ces années.

Vous avez aussi V festival (grand festival britannique) au programme. Est-ce que l’idée de chanter devant des centaines de milliers de personnes vous fait peur?

NA : On sera sûrement complètement étourdies, mais dès que vous montez sur scène vous savez exactement quel genre de réaction vous allez avoir et puis à ce moment-là, vous pouvez vous détendre en peu et en profiter.

Vous aviez dit que ça vous plaît d’être sur les réseaux sociaux, mais est-ce que vous avez trouvé que cela peut devenir une malédiction aussi bien qu’une bénédiction?

SL : Moi je les utilise seulement dans des affaires de travaille; je ne les utilise jamais pour partager des choses personnelles, donc j’évite ce côté-là. Avant, il y avait tellement de gens que vous devriez consulter avant même de pouvoir faire un album, tandis qu’aujourd’hui, vous pouvez tout faire vous-mêmes, et votre public devient plus clair- on sait quelles sont les personnes qui achètent notre album. Dans un monde où la façon de vendre des musiques n’est plus la même qu’avant, on a vraiment besoin de ces moyens. Que [les réseaux sociaux] soient la meilleure façon de le faire ou pas, ce sont des choses dont on a besoin dans le monde d’aujourd’hui.

Alors qu’est-ce que l’on peut attendre de votre nouvel album, Red Flag?

NA : Si je pouvais le décrire, je dirais que c’est un album solide. Nous sommes toutes sur la même longueur d’ondes. On a fabriqué l’album nous-mêmes, on n’est pas allées se faire signées chez un gros label pour avoir l’A&R descendre pour nous surveiller dans le studio. On a fait cet album toutes seules donc il a fallu que l’on soit plus impliquées. On a tout révisé pour faire en sortes que les 12 chansons que l’on voulait soient inclues. C’était un processus super, et on adore toutes les chansons.

Pouvez-vous nous dire plus sur le titre de l’album?

NA : Il y a une chanson sur l’album qui s’appelle ‘Red Flag’, et c’est l’une des dernières chansons que l’on a écrite et puis on a toutes ressenties qu’elle résumait l’ensemble de l’album. Toutes les quatre on a connu tellement de situations différentes dans la vie depuis avoir grandies et d’êtres devenus des femmes, et puis on a reconnu que ‘Red Flag’ exprimait beaucoup de choses que l’on essayait de dire. Je suis sûre qu’il y aura beaucoup de femmes – et beaucoup d’hommes aussi – qui seront sur la même longueur d’ondes que certaines des chansons.

Shaznay, vous avez un vrai talent pour raconter les histoires, mais Nicole, comment vous sentez-vous lorsqu’elle raconte votre histoire dans ’One Strike’?

SL : Quand je l’ai écrite en fait, je n’avais pas révélé de quoi la chanson parlait. J’ai pensait qu’il y avait une chose sous-jacente chez la chanson que tout le monde reconnaîtrait, mais qui ne serait jamais dite, mais enfin on a tout dit. Mais je pense que si on n’en avait pas parlé je ne pense pas que les gens auraient su. Mais oui, je l’ai écrite pour mon amie.

NA : Je me sens super honorée qu’elle a fait ça. Shaz a été un peu comme ma thérapeute. J’étais à l’autre côté du monde et on se parlait au téléphone pendant des heures juste pour que je puisse me ramasser d’où j’étais, et puis avec cette chanson… Il est rare de trouver une personne comme cela.

Shaz est une compositrice douée, et elle parle la plupart du temps de choses émotionnelles, du réel. J’ai su quand je lui parlais que quelque chose en sortirait. Il y avait tellement de choses qui se passaient et je ne me suis pas rendu compte, puis quand elle m’a dit, j’étais éblouie. La chanson a aussi un côté positif, donc je ne me sens pas triste quand je la chante; je me sens libérée.

SL : Et ça ne concerne pas seulement Nic ou n’importe qui d’autre - dans la vie, ce genre de choses continue pour toujours.

Vos harmonies sont incroyables. Quel est votre secret?

NA : Pas de produits laitiers, le yaourt en particulier! Normalement, on se prend du citron chaud avec du miel. On n’est pas aussi professionnelles que l’on devrait l’être, pour être honnêtes avec vous. Quand on n’est pas concentrées, on fait des échelles musicales affreuses, et puis si on rigole trop, cela nous fait mal à la gorge. Il faut que l’on apprenne à respecter nos cordes vocales un peu plus. Mais le but c’est de s’amuser!

Finalement si vous aviez un conseil à donner a quelqu’un au point de débuter dans l’industrie, cela serait quoi?

NA : Le meilleur conseil c’est de rester forts dans tout ce que vous faites. Restez une personne terre-à-terre parce que si jamais quelque chose vous frappe, la chute est horrible.

April 2016